NM3. Grosse désillusion pour le SPN Vernon qui trébuche à Rouen.
À côté de son match, le SPN Vernon (6e) a chuté pour la seconde fois de la saison à l'extérieur sur le parquet de l'ASPTT Rouen (12e) (88-84), qui s'offre par la même occasion sa première victoire de la saison.
Mathéo Kalisiak et ses coéquipiers sont tombés de haut sur le parquet de l'ASPTT Rouen (Photo d'archives du SPN Vernon basketball.)
Les semaines se suivent et ne se ressemblent pas pour le SPN Vernon. Après une rencontre historique et la victoire face à sa Trappes (NDLR : 120-52), les Vernonnais avaient l'occasion de confirmer leur succès et de s'offrir par la même occasion une première victoire à l'extérieur.
Face à une équipe de l'ASPTT Rouen (Seine-Maritime), promue et qui n'avait toujours pas gagné cette saison, on aurait pu s'attendre à ce que cette rencontre soit une formalité pour les Eurois. Eh bien non !
Si dans les deux premiers quart-temps la réussite a clairement fui les Vernonnais, les errances défensives et le manque de combativité ont exaspéré l'entraîneur du SPN Jean-Philippe Tailleman : "Je pensais avoir des hommes, mais au final j'ai des enfants. J'en veux terriblement à deux de mes joueurs cadres qui m'ont lâché sur cette rencontre".
Pour l'entraîneur Vernonnais, ce n'est pas le fait de perdre le problème mais comment son équipe a perdu. "Durant toute la semaine on a travaillé avec Manu (le coach assistant) sur certains points car on savait comment Rouen allait jouer. On a prévenu les gars et samedi soir, tout notre investissement, tout notre travail a été bafoué."
"S'ils ne veulent pas jouer qu'ils restent chez eux"
Pour ce dernier, l'attitude de certains joueurs qui ont refusé le combat physique est incompréhensible à ce niveau. "Maliek et Romain Comprelle, ils se font sanctionner pour avoir commis cinq fautes, car ils ont compensé ce que les autres ne faisaient pas."
Il ajoute : " Sur 40 minutes on a défendu uniquement 8 minutes, c'est inadmissible. Cette semaine on va tous se parler et qu'ils aient conscience d'une chose. Nous ne sommes pas une équipe professionnelle, mais la prestation de samedi est une faute. Ils ne se rendent pas compte de la chance qu'ils ont de s'entraîner sept fois par semaine contre deux pour la majorité des autres équipes du championnat. Et si cette exigence est trop dure pour eux, je le comprends et je ne leur en veux pas, mais s'ils ne veulent pas jouer qu'ils restent chez eux."
Autre point négatif survenu en fin de rencontre, la blessure du meneur Rudy Jean-Pierre véritable métronome de ce début de saison. "Il va mieux, on fera un point avec lui, mais on ne prendra pas de risque car la saison est encore longue."
Classement à l'issue de la 4e journée de championnat. (crédit photo : Capture d'écran ffbb).
Un mois d'octobre, déjà, déterminant ?
Néanmoins, après quatre journées le bilan du SPN Vernon n'est pas alarmant (2 victoires ; 2 défaites). Mais les deux prochaines confrontations, face au leader invaincu Malakoff, puis à l'extérieur face aux Seinomarins de Césaire-Levillain (2e), prétendant à la montée, pourraient entraîner les Vernonnais dans une spirale négative. "Je n'ai pas peur de ces matchs, ça reste du basket."
Pour l'entraîneur Vernonnais le rebond passera par trois éléments clefs : le travail, l'abnégation et le combat. "Je veux bien perdre, mais avec mes convictions. Et si dans les prochaines semaines je ne vois pas de combat certains passeront du terrain au banc, puis dans les tribunes et sinon ça sera la porte."
Des mots durs, mais qui sont à la hauteur de la déception. Reste à voir comment les joueurs réceptionneront le message. En tout cas chacun devrait y voir plus clair d'ici la fin du mois. En espérant que les Vernonnais montrent leur orgueil en envoyant le message à leurs adversaires que s'ils veulent les dominer, ils devront être prêts à aller aux combats, car c'est uniquement avec les armes que Vernon tombera.
F.G.
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