NM3. Vernon chute les armes à la main

Face à Césaire-Levillain (2e) coleader du championnat, le SPN Vernon (12e) n'est pas parvenu à créer l'exploit et s'incline logiquement 55-74. Un score sévère, au vu de la physionomie de la rencontre, où le SPN Vernon est parvenu durant trois quart-temps à tenir tête au Seinomarins.

Comme leurs coéquipiers, le capitaine Romain Arlot (à gauche) et son fidèle lieutenant Mathéo Kalisiak n'ont pas démérité face à Césaire-Levillain malgré la défaite. (Crédit : Capture d'écran Facebook SPN Vernon Basket).

Tout simplement plus fort. Face au prétendant à la montée, les Seinomarins de Césaire-Levillain, le SPN Vernon n'a pas démérité. Solide défensivement c'est, pour une fois, dans le secteur offensif que les Vernonnais ont pêché. Malgré un Gamilly plein qui a su encore une fois donner de la voix, les hommes de Jean-Philippe Tailleman ont manqué d'adresse et de réussite pour faire se fissurer le bloc défensif Rouennais.

Trop de déchets pour espérer plus

Ne parvenant pas à se trouver dans les intervalles, perdant trop de ballons et loupant des lancers francs, la marche est devenue tout de suite trop haute pour les Vernonnais. Néanmoins malgré la défaite, c'est défensivement que les Normands ont montré une belle image en parvenant à plusieurs reprises à annihiler l'armada offensive rouennaise. "Cette rencontre, on la perd sur des détails et aussi sur notre manque d'expérience de ce niveau", souligne l'entraîneur Vernonnais qui poursuit : "Notre jeu sans ballon fait partie de nos lacunes. Si parfois on arrive à mettre en place ce que l'on souhaite, face aux équipes du haut de tableau, c'est la répétition des schémas tactiques, de nos efforts et de notre lucidité qui feront pencher la balance de notre côté."

"Il ne faut pas être trop dur envers les joueurs"

Le manque d'expérience, l'un des points soulevé par l'entraîneur Vernonnais a été dans cette rencontre l'une des clefs du succès des visiteurs. "On a de très jeunes joueurs dans l'équipe, et ce qu'ils font c'est déjà très bien. Ils sont encore en phase d'apprentissage, mais nous, on joue des équipes où les joueurs sont rodés à cette division voir aux divisions supérieures. À Vernon, on n'a pas la force financière d'attirer des Américains ou d'avoir des joueurs de centre de formation, alors on forme avec nos moyens. Mais pour avoir des résultats ça demande du temps. "

Et quant aux joueurs ayant un peu plus d'expérience, ils ne peuvent pas durant quatre temps être pied au plancher et avoir 100 % de réussite chaque week-end. La débauche d'énergie avec la répétition des efforts joue au fil des minutes sur leur lucidité. "Il ne faut pas être trop dur envers les joueurs, car tous font de leur mieux. Ils travaillent et écoutent aux entraînements. Parfois, il faut simplement admettre que certaines équipes sont plus fortes que nous, comme ça a été le cas lors des deux dernières rencontres."

À Bourbourg sans pression

Ce samedi face à Bourbourg (3e), le SPN Vernon clôtura son mois de l'enfer, où il a enchaîné trois rencontres consécutives face au top 5 du championnat. De ce fait, relégué dorénavant à trois victoires du premier non relégable (Saint-Martin-lès-Boulogne), c'est un maintien qui devient de plus en plus difficile à aller chercher, mais qui reste toutefois possible. "Bourbourg, ça sera le même match que Césaire. Ils sont invaincus à domicile en mettant au minimum 15 points à tout le monde." Une rencontre qui doit permettre au SPN de préparer au mieux le sprint final qui l'attend à compter du 5 avril. "On va aller dans le Nord sans aucune pression et si on peut réaliser l'exploit, on le fera".

F.G.