NM3. Le SPN tombe avec les honneurs
Poussé par un public en feu, le SPN Vernon (7e) est passé tout proche de l'exploit face au leader invaincu du championnat Malakoff (Hauts-de-Seine). Malheureusement, c'est en toute fin de rencontre que les Franciliens sont parvenus à faire la différence (69-77).
Après la désillusion survenue à Rouen la semaine passée (NDLR : défaite 88-84), les Vernonnais avaient à cœur de montrer un tout autre visage avec la réception du leader du championnat : Malakoff. Et dès l'entame du match, c'est chose faite.
L'agressivité est présente et les consignes défensives sont respectées. De ce fait, la question légitime qu'on est amenée à se poser, c'est comment les Vernonnais peuvent-ils passer en l'espace de sept jours de chassés à chasseurs ?
La concurrence et un manque d'expérience
Pour l'entraîneur Jean-Philippe Tailleman, il n'y a pas une, mais deux explications à ce double visage de ses joueurs : "La concurrence. À Rouen, certains ont peut-être pensé qu'ils étaient intouchables. Plus on aura un banc compétitif et plus ceux qui seront sur le parquet vont être plus concentrés et appliqués, car ils verront que ça pousse fort derrière."
Il poursuit : "Le match intense qu'on fait face à Malakoff, c'est la normalité. Notre plan défensif a été respecté 28 minutes. Notre job avec Manu, c'est de le pousser au-delà des 30 minutes et à ce moment-là, on franchira un palier. Ce sont dans l'adversité et la concurrence que s'acquièrent les résultats."
Pour pouvoir concurrencer au maximum ses joueurs afin de disposer de l'équipe la plus compétitive possible chaque soir de match, le staff du SPN a décidé d'élargir son groupe avec les U21.
Second point mis en avant, le manque d'expérience du SPN : "Malakoff a plié mais n'a jamais rompu. Mais c'est avec ce genre de rencontre qu'on va apprendre et grandir."
"Les pros, ils ne viennent pas pour 500 euros"
Ce manque d'expérience, cela fait plusieurs saisons que Jean-Philippe Tailleman le mentionne pour expliquer, parfois, certaines défaites de son équipe. Lorsqu'on lui expose que cet argument revient à plusieurs reprises, ces dernières saisons, l'entraîneur Vernonnais répond avec franchise.
"C'est vrai. Après il y a une réalité économique, les anciens pros ils ne viennent pas pour un contrat civique ou 500 euros. Il leur faut un salaire, une voiture de fonction et un logement pour au minimum pouvoir entamer les conversations avec eux."
Il poursuit : " Puis il y a également la volonté politique du club. On n'est plus dans la formation, comme je l'ai déjà dit, nous sommes des bâtisseurs. Avoir une identité de jeu dans chacune de nos catégories et voir nos jeunes progresser, c'est ce qu'on veut mettre en place. On a une vision sur le long terme."
Quant à savoir si Vernon n'a pas d'ores et déjà atteint son plafond de verre, d'un point sportif, cela fait sourire l'entraîneur Vernonnais : " Aujourd'hui on veut tout, tout de suite, mais la performance ça demande de la patience et du temps."
Quoi qu’il en soit, on ne sait pas si Vernon jouera un jour les premiers rôles en NM3, et puis chaque club n'est pas fait pour finir en Betclic Elite. Par contre ce dont on est sûre, c'est que tant que la politique du club maintiendra son cap, chacune des sorties Vernonnaises sera spectaculaire et ramènera une ferveur populaire dans les travées du Gamilly. Et puis comme le dit l'adage : "Rome ne s'est pas faite en un jour".
F.G.
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