Tennis de table. L'effet Jeux Olympiques a été immédiat pour le club de Saint-Marcel
Suite aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, le Saint-Marcel tennis de table, dans l'Eure, connaît une très forte augmentation des inscriptions depuis début septembre 2024. Un accroissement de plus de 40 % par rapport à la saison précédente.
Le tennis de table est sans aucun doute LE sport sorti vainqueur des Jeux Olympiques et Paralympiques d'été de Paris 2024. En effet, suite aux locomotives Alexis et Félix Lebrun, la discipline se dépoussière. Elle qui souffre depuis plusieurs années de l'étiquette d'un sport loisirs qui se pratique dans les campings ou autour du barbecue familial.
Pour Thierry Bonvalet, président du club de Saint-Marcel depuis 25 ans, ces préjugés sont balayés par les néophytes lorsqu'ils franchissent les portes du gymnase. "Ils comprennent que c'est un sport technique, comme tous les sports de raquette." Pour ce dernier, les préjugés envers le tennis de table sont également le résultat de la pratique au sein des établissements scolaires. "Les professeurs d'EPS ont leur spécialité. Ils ne peuvent pas connaître les nuances qu'il y a dans toutes les disciplines qu'ils enseignent. La majorité ne pratique pas le tennis de table en club, de ce fait, c'est compliqué pour eux de faire comprendre toute la technicité de la discipline aux élèves lorsque eux-mêmes ne l'ont pas." Pour remédier à cela, la ville de Saint-Marcel avait lancé une classe sport dans l'école de la commune
Un succès exponentiel
Cette croissance, Thierry Bonvalet s'en doutait, mais pas avec autant d'engouement : "Nous sommes victimes de cette réussite", explique-t-il. "Ce soir, le gymnase est plein et on ne peut pas pousser les murs. Honnêtement, je ne m'attendais pas à une si forte augmentation des inscriptions." Avec ce nouveau succès qu'il faut apprendre à gérer, le président doit faire face à de nouvelles problématiques. Celle de disposer d'assez d'entraîneurs pour les séances : "Parfois, il n'y a qu'une seule coach et moi-même pour plus de 20 participants. Il faut gérer la pratique, l'installation des tables, la réception des nouveaux arrivants, faire les raquettes. C'est sport".
Autre souci, répartir les joueurs sur les différents créneaux d'entraînement : " Ils sont libres. De ce fait, lorsqu'on en a deux, la très grande majorité vient au premier. Du coup, on se retrouve d'une séance pleine à une séance beaucoup plus clairsemée. Il faudrait qu'ils puissent se répartir en nombre équitable sur les divers créneaux."
Six équipes en liste pour la saison
Avec cette demande, ce sont six formations mixtes qui prendront part à la saison 2024-2025 aux divers championnats, mais aussi aux coupes. "On aura des représentants allant de la Régionale 3 à la départementale 4."
Pour le président l'objectif de la saison est simple, l'accession à la régionale 4 pour l'équipe de départementale 1. "S'i elle y parvient, ça nous permettra de disposer d'une équipe dans chacune des divisions allant de la R3 à la D4 dès la saison prochaine."
Enfin grâce à cette lumière mise sur le tennis de table, Thierry Bonvalet souhaite que cela serve à attirer de nouveaux sponsors : "Grâce à nos actuels sponsors, nous avons pu renouveler notre jeu de maillots. J'espère que cette médiatisation va se poursuivre, mais comme tout est une question d'argent je reste perplexe sur le fait qu'on continue à parler de nous, dans les médias, d'ici quelques mois."
Une réponse que seule l'avenir pourra dévoiler. En tout cas ce qui est certain, c'est qu'avec des locomotives comme les frères Lebrun, c'est tout une discipline qui est en train de faire sa mue et de rentrer dans une nouvelle dimension.
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